Tree woman
Non, il ne s'agit pas d'une héroïne de comics, elle ne fait pas
partie de la bande des X men ou des autres super- héros. Même si son
action pour l'environnement lui mériterait une place dans La ligue des
justiciers. Wangari Maathai explosa médiatiquement le 8 ocotobre
2004 en recevant le prix nobel de la paix. Une première à double titre:
jamais la prestigieuse récompense n'avait été attribuée à une femme
africaine, jamais elle n'était venue couronner une action de protection
de la nature. Wangari Mathai ou Wangari Muta, ou encore
affectueusement surnommée tree woman (femme arbre),
créa en 1977 le plus grand projet de reboisement d'Afrique: le "Green Belt Movement"("Mouvement ceinture
Verte", GBM). Cette organisation a pour but de développer la
biodiversité et dans le même temps, cette initiative a permis de donner
des milliers d'emplois aux femmes.
Surtout cette organistation,
composée de beaucoup de femmes, dont le courage et la volonté sont hors
pairs, a planté plus de 30 millions d'arbres pour prévenir l'érosion du
sol.
N'est- ce pas la plus grande chance de réussite de développement
durable, lorsque les africains eux mêmes s'investissent pour sauver
leurs terres??
Wangari Maathai semble nous prouver cela. Ainsi on pourrait affirmer que le succès de Green Belt Movement est sûrement lié au fait que l'initiative de ce projet fût mener par les Africaines elles mêmes.
Car
en effet, comment mesurer l'impact des organisations non
gouvernementales, qui agissent pour l'environnement, sur les
populations locales?
Pour être plus précis, lorsque
les associations d'aides au développement arrivent en Afrique, qu'il
s'agisse d' ONG, ou autres, il y a comme une atmosphère salvatrice, les
populations locales sont en situation
d'attentes et les ONG ou autres
associations pour le développement s'occupent de tout, ne laissant
aucune initiatives mais surtout aucune autonomie aux populations
locales. Au final, l'impact devient partiel, car l'implication ne sera
pas la même étant donné que l'initiative venait d'autres groupes et non
des personnes concernées elles-mêmes, à savoir celles qui vivent cette
réalité au quotidien. Or avec la Green Belt Movement,
l'initiative venait d'une kenyane qui a sû mobiliser les Kenyans et
surtout les Kenyanes
pour protéger leur terre.
C'est
en ce sens que l'action de Wangari Maathai est
un exemple pour toute l'Afrique:
un projet de développement durable,
faite par une femme africaine (kényane). De ce fait, l'entourage
et surtout les générations ultérieures auront un exemple qui leur
montreront que les africains sont eux-mêmes les acteurs majeurs de la survie de leur continent.
Tree
woman, par son courage et sa volonté, est devenue député depuis
décembre 2002 et fût nommée en janvier 2003 ministre-adjoint à
l'environnement, aux ressources naturelles, et à la faune sauvage.
Moka